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One Year in Toronto
4 janvier 2015

Retour au Canada et Nouvel an à Montréal

Après presque 3 semaines d'absence, me revoici !

(j'avoue, j'ai surtout cédé à la pression de mes proches...)

 

J'ai donc passé 10 jours à Istanbul, où j'ai fêté Noël avec ma famille. Je suis rentrée à Toronto le 29 décembre, pour repartir le 30 à Montréal... oui, ça a été un peu mouvementé. Surtout au départ d'Istanbul. Je m'explique (et me plains par la même occasion, sinon c'est pas drôle) :

 

Arrivée à l'aéroport d'Atatürk avec mes parents et mon grand-père, je vais m'enregistrer. Je demande à l'hôtesse si c'est possible d'avoir une fenêtre près du hublot. Elle me répond sans me regarder « fule-flayte ». Je la regarde bizarrement, lui demande de répéter. Ah, full flight. Sur ce, je ne comprends pas, lui demande comment c'est possible, j'ai mon billet, j'ai payé, donc vous dites que je ne vais pas embarquer sur le vol que j'ai réservé, etc... J'appelle mon père à la rescousse qui lui repose la même question, et l'hôtesse nous répond avec le même accent turc « fule-flayte ». Là, on argumente, mon père se plaint de leur surbooking (cela signifie que la Turkish Airlines avait vendu plus de billets qu'elle n'avait de places). Sur ce, Madame Fule-Flayte nous envoie dans un espèce de comptoir des plaintes où on reste un temps interminable.
Là, une autre hôtesse (avec un meilleur accent) nous réeplique la situation, nous fait patienter, nous dit que je peux prendre le vol du lendemain. Aha, bah oui, bien sûr, et pourquoi pas celui du mois prochain ? J'avais de toute façon déjà payé mon voyage pour Montréal, je devais arriver à Toronto ce soir-là. Puis elle nous dit ensuite qu'il y a un vol à 15h (le mien était à 13h40) et que PEUT-ETRE, si on trouve une bonne âme qui me cède sa place, je pourrai embarquer. Là, je sens la fumée monter en moi, mais mon père me fait signe de me calmer. Et puis, je réalise que le vol de 15h a été retardé de 4h. Et là j'explose. Mes parents tentent de me calmer, mais tout ce que je trouve à dire c'est « je vais tous les manger (= le personnel de la Turkish) et en faire des kebabs ».... Bon...
Il y avait des micros à chaque comptoir... Aujourd'hui je regrette un peu de m'être emportée...
Si jamais un jour la Turkish Airlines veut me traîner en justice pour menace de cannibalisme, ils seront tout à fait en droit, et bon, sur un CV ça craint un peu quoi.

Finalement il s'est avéré que l'avion de 15h était en fait déjà à l'heure décalé, et 10 minutes avant l'embarquement, un volontaire s'est désisté et m'a laissé sa place dans mon vol initial... qui a finalement décollé à 15h....
Le vol s'est un peu mieux passé qu'à l'allée (où j'avais été bloquée entre une phobique de l'avion, un mec qui dormait à moitié sur moi et une fille totalement ivre qui a passé toute la nuit à tituber vers les toilettes et vomir partout), même si j'avais le pire siège du monde : celui du milieu, entre deux places où étaient assis deux hommes qui ont dormi du début à la fin, et par ailleurs très durs à réveiller. Bref, j'étais contente de rentrer.

 

Un Noël plutôt

 

dansant chez les Berthelin

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Même à Istanbul, je suis partout.

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Telle mère, telle fille, quand il s'agit de cadeaux..

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Un Noël dansant et... ensoleillé

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...Même si le resto de poisson du 25 décembre ne m'a pas vraiment satisfaite... Comprendra qui pourra ;)DSC_0248

 

Après ce bref paragraphe totalement objectif sur mon expérience avec les compagnies aériennes turques, passons à Montréal.
Après une courte nuit à Toronto, j'ai pris le bus le lendemain pour Montréal.

Le trajet a été de 6h, mais c'était magnifique. J'étais heureuse d'enfin pouvoir voir la campagne canadienne, qui plus est sous un ciel bleu magnifique du début à la fin. La campagne ontarienne (et québécoise, du coup), n'est pas trop différente de celle de France, par exemple, mais a tout de même ses différences. Les paysages étaient beaucoup plus secs, et beaucoup moins verts que la France. Il ne pleut pas tant que ça, et du coup les plaines sont sèches et froides, mais illuminées par le soleil, cela restait magnifique. Toutes les étendues d'eau, allant de la simple flaque à l'étang, étaient glacées, et recouvertes d'une fine pellicule blanche. J'ai rêvé d'arrêter le bus et d'aller prendre des photos dans les quelques bois que nous avons traversé. J'ai enfin trouvé que c'était moins organisé qu'en France, où chaque mètre de terre est contrôlé, ou appartient à un champ. Là, c'était plus sauvage.
Et oh ! J'allais oublier !


… J'ai enfin vu un CARIBOU !
Oui, it made my day. J'étais ravie comme une gosse qui attrape le pompon des manèges.

 

Montréal est en fait une île, entourée par d'autres, ce qui donne un certain charme (mais entendons bien : rien ne vaut notre bien-aimée île de la Cité parisienne). Nous sommes arrivés au coucher du soleil, qui était dans notre dos et donnait donc à l'île des couleurs sublimes. Je n'ai malheureusement pas de photos car les vitres du car étaient teintées, et ne donnait rien... Mais ce n'est pas faute d'avoir essayé.
En arrivant à l'hôtel, Nicole, la leader du voyage, nous donne chacun nos clés. J'arrive dans ma chambre et ne voit personne. Toute ravie d'avoir ma propre chambre, je saute partout, y compris sur le lit avec mes chaussures aussi propres qu'un champ de bataille syrien. Soudain, j'entends la porte s'ouvrir et voit deux filles entrer. Je me suis dépêchée de m'asseoir sur le fauteuil comme une petite fille modèle, espérant ne pas avoir été vue.
Ces deux filles se sont avérées être Claudia et Risa. Toutes deux amies, l'une originaire du Mexique et l'autre du Japon, elles parlaient anglais bien mieux que moi. Risa porte des lentilles colorées, a les pointes des cheveux roses et des faux cils, tandis que Claudia a visiblement une passion pour les yeux charbonneux et le fond de teint. Mais étrangement, malgré nos apparentes années lumières de différence, nous nous sommes super bien entendues.

Le lendemain, nous avions un tour gratuit de Montréal prévu. Le car nous a un peu fait zigzaguer dans toute la ville, avant de nous laisser 3h de liberté. Avec les autres, nous sommes allés manger, et c'était la meilleure poutine que je ne n'ai jamais mangée. Non, je ne parle pas de notre cher Vladimir, mais plutôt d'un plat à base de frites, de fromage et de sauce (mais libre à vous d'ajouter du fromage sur la gueule de Poutine hein, je ne juge personne). D'ordinaire, j'aime bien la poutine avec modération, parce que je ne suis pas très fan de la sauce. Mais cette fois-ci... yummy !

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C'était dehors, hein..DSC_0005

 

"Allez viens, on est bien, bien, bien !"DSC_0023

 

Stade olympique de MontréalDSC_0059

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Dans cette basilique (qui dit-en passent était très belle), j'étais en train de prendre des photos lorsqu'un homme me disant venir de Los Angeles s'est approché et m'a demandé de le prendre en photo avec sa copine. J'ai accepté et pris le téléphone. Au moment de lui rendre, il me demande de filmer. Sur le coup, je ne comprends pas. Je le regarde retourner auprès de la fille, puis je le vois se mettre à genoux ! Là, j'ai enfin le déclic et je commence à filmer. Il a commencé à dire à sa copine qu'elle illuminait sa vie, qu'elle était unique et tout le blabla habituel si j'ose dire, mais c'était super émouvant pour moi de filmer ce moment. J'avais une main tenant le téléphone, et l'autre devant la bouche tant c'était inattendu. A la fin, j'ai rendu le téléphone à l'homme et je peux me vanter d'avoir été la première à féliciter ce jeune couple de fiancés (ayant rapidement été suivie par une ribambelle de vieilles dames qui priaient juste à côté).

 

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le soir, nous sommes tous allés au club Laboom, et avons passé le réveillon là-bas. L'ambiance était bonne, tout était top. Dans tout le quartier fêtard de Montréal où nous étions, personne ne parlait français. Les rues étaient remplis d'étudiants majoritairement américains, et je n'avais donc pas d'occasion de parler français, ce qui n'était au fond pas plus mal. D'ailleurs, ayant passé deux jours aux côtés de canadiens ou d'étrangers parlant anglais mieux que moi, j'ai vraiment l'impression d'avoir boosté mon anglais, justement. Assez paradoxale quand on sait que j'étais dans la région francophone du Canada...


Facts Québécois :

1) A Montréal, la plupart des bâtiments ont des doubles portes. Bon, jusque là, c'est comme à Toronto. Sauf qu'à Montréal, la deuxième porte ne s'ouvre pas tant que la dernière n'est pas entièrement fermée. Ils appellent ça les « Winter rules »... Sachant que la nuit du 31 il faisait -14, ça se comprend..

2) Je savais qu'il faisait plus froid à Montréal qu'à Toronto, mais là, plus que de le savoir, je l'ai subit (surtout que je rentrais tout juste de Turquie, aucune transition de température pour amortir le choc). Comment vous dire... Grâce à mes pulls et ma super doudoune, je n'avais pas vraiment froid. En revanche, mes cuisses me faisait mal. J'avais l'impression qu'on m’enfonçait des petits clous dans la chair, et le froid me piquait. Je songe à sortir la combi de ski.

3) Je voulais vraiment vous faire un mini paragraphe sur les expressions québécoises, mais à ma grande déception, je n'ai pas entendu « tabernacle » une seule fois. Il faut croire que les montréalais sont polis. En revanche, au moment de payer un truc, le vendeur me demande « Vous payez en comptant ? ». Je me suis mise à penser : « Euh, en comptant... ? Est-ce qu'il veut tester mon niveau de maths ou bien ? ». Finalement, payer en comptant signifie payer en cash. Sachez-le. Vous aurez l'air moins stupide que moi.

4) Pour finir, le retour n'a pas été aussi agréable que l'allée. Bien que j'étais légèrement fatiguée (endormie à 6h du matin...) et ai dormi la moitié du trajet, ce dernier a été largement ralenti par une sacré tempête de neige. Il y avait tellement de vent que les flocons ne tombaient pas par terre : non, non, ils volaient à l'horizontale, et balafraient tous les pare-brises, nous obligeant tous à rouler à 30km/h... sur l'autoroute. Ca a été long. Très long...

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Commentaires
C
oh j'adooooooore la photo de toi et ta mere!!!! caribou doux
L
Ah quand même je l'attendais depuis un bon moment ce billet! Je crois que je suis addict... Mais je suis déçue je voulais voir la photo du CARIBOU !!!!! Quant au froid, c'est peu être un peu léger le petit leggin de printemps non ? big kiss de la sultane
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