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One Year in Toronto
8 octobre 2014

National Ballet

Sentant des fourmis dans mes pieds depuis quelques temps, j'ai décidé de reprendre la danse (après quatre mois d'arrêt), et croyez-moi, c'est la chose la plus fatiguante que j'ai pu faire depuis mon arrivée ici...
Cet article s'adresse donc plus particulièrement à tous mes compatriotes de l'Etoile d'Or et à Annie, bien évidemment.

Je me suis pas mal renseignée sur internet, et notamment sur le site des pvTistes, pour savoir où je pouvais prendre des cours de danse sur Toronto (car c'est impensable que je ne fasse rien pendant un an et que je rame pendant des mois après pour rattraper le niveau), et j'ai trouvé des cours donnés au National Ballet (rien que ça !)
Je me suis donc inscrite sur internet et réservé un cours d'1h30, pour tester et voir si je m'y plaisais. J'y suis donc allée hier soir. Et je crois qu'il me faudrait un blog complet pour tout raconter.

Pour commencer, je suis arrivée dans un bâtiment moderne, avec pas mal de couloirs, et d'incroyables photos d'incroyables danseurs portant d'incroyables costumes. Je demande où se situe le studio Prima (la salle où devait avoir lieu le cours) et on me dit que c'est celui du fond, à droite, mais que la conférence qui s'y tient n'est pas encore finie. Je monte donc en haut pour aller me changer. Quelques minutes plus tard, un homme vient nous dire que le studio est libre, et nous descendons donc. Là, d'autres filles arrivent, toutes en tenue ou justaucorps sophistiqué, et me font sentir un peu pouilleuse, mon vieux short décathlon de quatre ans d'âge, mon débardeur Primark et moi. Et quand j'aperçois leurs chignons parfaits (et pour certaines, des coiffures compliquées...pourquoi?), je me sens trèèèèèès paysanne. Ceux qui m'ont vue danser pendant 10 ans savent que le fait d'avoir un élastique pour s'attacher les cheveux au début du cours est un exploit pour moi, alors face à toutes ces mannequins pour Franck Provost...
Nous sommes donc entrées dans le studio Prima, les miss Franck-Provost et moi. C'est une immense salle (qui, je pense, dépasse celle d'Esbly), avec des barres partout (certaines au mur, d'autres portables qui ont été mises au milieu) et un miroir plus large que le Trocadéro. Dans le fond, j'aperçois même un grand piano à queue. Comment vous dire ? Ouais, on a eu droit à un pianiste. Un vrai, qui joue ce qu'on veut, quand on veut. UN PIANISTE LES GARS, pas une chaîne hi-fi ! Et je dois avouer que c'était plutôt cool haha.
On a donc tous commencé à s'échauffer (il y avait aussi trois hommes), et là, j'ai pu m'apercevoir que j'étais la MOINS SOUPLE du groupe. Allô ? J'sais pas, vous me recevez ? Mon "simple" grand écart, pied dans la main, sauterelle et Dieu ne sait quoi d'autre, faisaient de moi la fille la plus raide de la salle. Elles étaient toutes des extraterrestres venues de la planète Souplesse ou je ne sais quoi, elles se tordaient dans tous les sens, pire que Lilia, Chloé, Yasmine et moi réunies (c'est peu dire...)
On a donc commencé le cours, et au fur et à mesure, d'autres élèves sont arrivées et elles étaient, en revanche, un peu moins souples. Ca m'a fait du bien de voir des humaines. Je crois qu'en 1h30, ce qui m'a le plus fait souffrir, ce sont mes chevilles. Je ne les avais pas solicitées depuis plus de quatre mois, et le retour à la réalité a été rude. 

Ce qui m'a rassurée, c'est que tous les exercices étaient plutôt similaires à ce que j'avais l'habitude de faire. Et ce qui est vraiment bien, c'est qu'étant donné que tous les noms sont français, je comprenais tout.

Et c'était très drôle.

La prof, une certaine Tatiana Tchernova, parle un anglais mélangé avec un accent russe. Je n'arrive donc pas à définir ce qui est le plus drôle : les "wonds de jambe", ou le "porrrrt de bras" ? A moins que ce ne soit le "coupey jetey". J'ai eu beaucoup de mal à ne pas rire.

Donc tous les exercices à la barre, ça allait sans souci. Je les ai TOUS fait, sans me plaindre UNE SEULE FOIS et j'ai même fait les ronds de jambes en entier  (Annie, tu devrais me féliciter de cet incroyable exploit).... On entendait les "crac" de mes articulations partout dans la salle, et j'ai bien cru que mon corps allait se décomposer avant la fin du cours...ce qui me cause aujourd'hui de jolies courbatures.
Les exercices au milieu ça a été un peu plus rude. J'ai senti que le non-sport des vacances avait bien agit sur le peu de force que je possédais déjà. Le pire, c'est que la prof montrait les exercices une seule fois, et étant donné que tout le monde les connaissaient, elle faisait ça rapidement. Mes yeux avaient donc un peu de mal à suivre et à mémoriser les enchaînements. Il faut vraiment que je m'y remette sérieusement.

Pour conclure, après 1h30 de cours, j'étais littéralement un déchet en voie de décomposition. 
Mais ça m'a fait du bien de reprendre la danse.
Et je crois que je vais continuer.

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Commentaires
T
Je suis très contenté pour toi que tu aies repris la danse;cela te fera tenir la ligne . Ici nous allons revoter;aujourd'hui il pleut, hier j'ai été au therme de salies. Avec mes amies l'eau y est très salée et cela était bien agréable ; il me tarde de te revoir, tu me manques et je t'embrasse bien fort( la tigresse de LESCAR)
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