Un midi en Amérique Latine

Ce midi, bien que ma famille d'accueil ne soit pas censée assurer mon repas du midi, Alma m'a proposée d'aller déjeuner avec elle, son ami et sa fille Dani. Voyant une occasion d'éviter mon plat de fetuccini surgelé, j'ai tout de suite accepté. 

L'ami d'Alma roule aussi vite que cette dernière roule lentement. En entrant sur l'autoroute, nous avons à peine eu le temps d'apercevoir un cycliste. Oui, sur l'autoroute. Les canadiens ont une vision assez relative du code de la route, je crois. Enfin, croiser ce vélo qui peine à circuler au milieu des voitures roulant à 100km/h nous a valu une belle crise de rire.

Nous sommes donc arrivés devant un bâtiment qui certes, ne ressemblait pas à grand-chose, mais recèle de vrais trésors. En effet, c'est la plus grosse cantine de nourriture latino que je n'ai jamais vu. Au centre, des dizaines de tables entourées par des stands de plats originaires d'Amérique Latine. Partout, des pancartes et banderoles "Cocina de Ecuador", "Aqui el Guatemala", "Mexico en Toronto"... Je ne savais plus où poser les yeux. Les gens ont facilement pu remarquer que j'étais la seule européenne du coin, rien qu'en me voyant saliver, les yeux brillants, et m'extasier devant tout. L'ami d'Alma est allé commander à manger, et est revenu accompagné de son neveu, jeune prof, qui a commencé à parler des problèmes de maths que devaient terminer Dani pour demain. Mon attirance pour les maths étant loin d'être débordante, je me suis concentrée sur la nourriture qui arrivait. J'ai englouti une assiette de je ne sais quel plat, composé de viande de boeuf, de riz, d'oignons et de pommes de terre, ce à quoi j'ai rajouté de la sauce chili. Ensuite, j'ai goûté (enfin, dévoré) une sorte de galette au fromage (qu'ils appellent "tortilla", bien que cela n'ait rien à voir avec la tortilla de chez nous qui est à base d'oeufs) avec du chou émincé. Puis, tenez-vous bien, j'ai failli manger du POISSON. Oui, oui. Du poisson. L'ami d'Alma a en effet ramené un plat de ceviche, des morceaux de poissons cuits dans le citron avec de l'oignon rouge. J'ai failli craquer. Mais je me suis dit "non Morgane, allez, ne déconne pas". Mais je vous promets que je n'étais pas loin de goûter, moi qui n'ait pas mangé de poisson depuis huit ans.

Nous avons terminé le repas avec l'une des choses que je préfère au monde : des churros. Et croyez-moi, ils n'ont rien à voir avec ceux que l'on trouve à la sortie du lycée Edgar Poe (d'ailleurs, petite dédicace à mon professeur d'espagnol qui a trimé pendant des années, en tant que vendeur de churros à la gare du Nord... private joke TL).

Bon, après ces deux dernier articles, vous êtes sûrement en train de vous dire que ce blog est en fait une apologie pure et simple de la bouffe. Mais ne vous inquiétez pas, demain je commence les cours d'anglais, et j'arrêterai de parler de nourriture. Promis.

Comments

[Océanne]

Tu m'as donné tellement faim ! Garce, même pas des milliers de kilomètres t'arrive à faire gargouiller mon estomac !