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One Year in Toronto
2 septembre 2014

Deux jours

Dans deux jours, je serai à Toronto.

C'est assez impressionnant. Pas le fait de partir à l'autre bout du monde dans 48h, mais le fait que je ne le réalise que maintenant. Depuis des mois de préparation, de questions, de paperasse (rien que pour obtenir le visa, je vous promets qu'il faut être sacrément motivé), je savais que j'allais au Canada. Mais je ne le réalisais pas. Il y a un mois que j'ai dit au revoir à mes parents. En effet, ces derniers déménagent à Istanbul. Parce que oui, si j'étais la seule de la famille à m'éxiler à l'étranger, ça ne sera pas drôle ! Et bien, même lorsque je leur ai dit au revoir, je ne réalisais pas. Lorsque j'étais dans l'avion pour Toulouse, je ne réalisais pas. Lorsque j'étais en vacances, je ne réalisais pas.
Lorsque j'ai commencé à dire au revoir aux parisiens, c'est là que j'ai réalisé. Toutes ces personnes qui m'ont accompagnée depuis des années, qui pour la plupart m'ont vue grandir (certes, peu...), évoluer, faire des choix, et bien en disant au revoir à ces personnes-là, dans le contexte d'une ville où j'ai vécu des années, là tu comprends que tu te barres pour de bon. Mes amis eux-mêmes ne réalisent pas tous. "J'arrive pas à croire que tu t'en vas !", "Quand t'es pas là tu me manques, mais quand tu es là j'ai l'impression que tu n'es jamais partie !". 

 

 

Hasta la vista

 

 

Bref, après la séquence émotion, place à la réalité. Plusieurs choses à noter.

 


Premièrement : je déteste officiellement Orange. Parce que oui, si je souhaite utiliser mon téléphone à l'étranger, j'ai tout intérêt à le désimlocker. Après environ 83343 manips, 653557 heures d'attente au téléphone, 523465 passages dans les boutiques Orange (qui m'ont renvoyée, en vain, chez Apple) et à peu près 897857434323456687887865643456 crises de nerf de ma part, je reçois un sms me disant que je recevrai la suite de la procédure de débloquage d'ici 48h. La 897857434323456687887865643456 ème crise de nerf me guette.

 

Deuxièmement : le test d'anglais. En effet, avant d'arriver au Canada, on m'a demandé d'effectuer un test d'anglais en ligne pour pouvoir déterminer mon niveau. J'ouvre la page et commence le test. Je remarque une petite case dans laquelle il est inscrit "45 minutes restantes". Oh, très bien. Bon, je commence l'exercice. Quand je ne sais pas, je passe plutôt que de cocher une case au hasard. Je termine la page, clique sur "submit", et j'attends la suite du test. "Vous avez terminé le test, merci de l'avoir effectué". Ah, mais, euh, ça ne fait que 15 minutes. Bon, il faut vraiment que je travaille sur ma patience, c'est décidé.

Troisièmement : Je commence psychologiquement à me préparer au froid. J'avoue que j'ai du mal. Doucement, mais sûrement, mes amis essayent de me faire intégrer la notion des bottes et des doudounes (moi qui passe mes hivers en veste et chaussures victoria, vous comprenez qu'il va me falloir un temps d'adaptation assez conséquent).
 

 

 

Dans deux jours, je serai au Canada, dans une ville et un pays où les célébrités sont des personnages comme Justin Bieber, Céline Dion ou encore Garou. Un endroit où la population hiberne pendant plusieurs mois. Un endroit où je n'ai jamais mis les pieds, où je ne connais absolument personne, où je n'ai aucun point d'attache.

Même pas peur.

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Commentaires
C
tu devrais refaire un article comme ca. "Dans deux jours je rentre en france" <br /> <br /> Sur l'esprit du caribou poilu j'ai tellement hate que tu sois dans mes bras.
L
Pas peur de Justin Bieber??? <br /> <br /> T'es une vrai boss toi!
One Year in Toronto
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